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Le Monde selon V

3 septembre 2009

BONGO FOREVER

BONGO_II

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 Depuis dimanche, les électeurs s’en doutent : il y a quelque chose de pourri dans la république du Gabon. Quatre jours après le vote, la chaîne publique gabonaise annonçait que les résultats ne pouvaient toujours pas être rendus publics, tandis que le même soir, les partisans d’Ali Bongo fêtaient déjà la victoire.

Dans la rue, la tension monte. Ce matin, la déclaration du ministre Jean-François Ndongou est tombée comme un couperet. Ali Bongo aurait été élu avec 41,3% des suffrages au premier tour, contre ses deux principaux adversaires, Pierre Mamboundou et André Mba Obame.

« Les Gabonais n’acceptent pas ce coup de force » annonce Le Monde.fr.

Comment pourrait-il en être autrement ? La situation n’est pas sans rappeler les troubles en Iran il y quelques mois. Qu’attend la communauté internationale pour se manifester ? La Françafrique serait-elle un terrain sensible ?

De son côté, le Figaro dresse un portrait plutôt complaisant du nouveau chef d’état. Dans un second article, le journal fait semblant de croire en la version officielle du gouvernement gabonais (les résultats auraient été retardés par des incompréhensions entre membres de la Commission électorale nationale autonome et permanente) et préfère mettre l’accent sur le climat anti-français qui se développe au Gabon. En effet, Bernard Kouchner se dit « satisfait du processus électoral au Gabon (et) a assuré jeudi qu'un «dispositif» était «prêt pour protéger les Français» de ce pays en cas de nécessité ».

Le Gabon est une affaire française, voilà tout.

Ancienne colonie française, le Gabon accède à l’indépendance le 17 août 1960. Son premier président, Léon Mba, est soutenu par le pouvoir français.

A sa mort, en 1967, il est remplacé par Albert Bernard Bongo. Celui-ci s’empresse de museler toute opposition, en instaurant le monopartisme. Mais les troubles qui font suite à la chute du mur de Berlin l’obligent à rétablir le multipartisme. Ce qui ne l’empêche pas en 2005, de se faire réélire avec 79,18% des suffrages, selon les résultats officiels. L’opposition crie à la fraude. Mais selon le proverbe africain, on organise une élection pour la gagner.

L’exploitation des richesses naturelles du pays ont fait de Bongo un chef d’état très courtisé, en particulier par la France qui est son principal partenaire économique.

Ainsi de Bongo en Bongo, toujours le même combat. La France participe à 30% de l’économie gabonaise, pourquoi faudrait-il que cela change ?

« Avec Bongo bis, la Françafrique n’est pas morte », conclut Slate.fr.

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